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A la découverte de Kyoto

A la découverte de Kyoto

京都に着きました

17 Mars 2017

Kyoto. Enfin. Je me tiens devant l'entrée de mon auberge de jeunesse. Lessivé par mon voyage en bus et ma journée à Osaka, il m'a encore fallut déambuler longuement dans les rues pour trouver ce dortoir dans lequel j'ai réservé un lit. Épuisé. Un japonais m'accueille, souriant. Il parle anglais, on échange quelques mots en japonnais, il trouve que je m'en sors bien.

Débarrassé du poids handicapant qui pesait sur mon dos, profitant d'un peu d'énergie retrouvée après m'être allongé quelques instants sur mon lit, me voilà dans la rue. Libre. Je m'élance dans l'ancienne capitale du Japon. Je suis plutôt bien situé, le Kiyomizu Dera, un des célèbres temples de Kyoto se trouve à quelques minutes de marche. Il ne me faut pas trop de temps pour trouver ces quelques rues à l'architecture traditionnelle qui dénotent avec la modernité de la ville. Il est tout juste 18h, et tout est fermé. Je suis surpris de voir si peu de monde, mais j'aurai tout le temps de revenir demain profiter du folklore local, au moins ce soir puis-je déambuler tranquillement en regardant les rues se métamorphoser au fur et à mesure que le jour décline.

Les lumières commencent à s'allumer, les bâtisses, anciennes, se teintent de mystères, l'ambiance est rassurante. Je pourrais avoir l'impression d'avoir fait un bond de quelques siècles en arrière si ce n'est cette étrange boutique, seule à vouloir tenter d'ouvrir plus tard que ses collègues. Une boutique Hello Kitty. Anachronisme involontaire qui colle si bien à l'état d'esprit japonais.

Devant le Kiyomizu Dera, quelques touristes ont tout de même décidé qu'à 18h il n'était pas l'heure de s'enfermer dans sa chambre d'hôtel et tentent de prendre en photo le temple qui disparait doucement dans l'obscurité. Je dois faire demi tour. Des barrières m'empêches de m'aventurer plus loin, il me faudra revenir.

Le soleil se couche et la silhouette des montagnes qui entourent la ville se dessine sur l'horizon. Quelques japonaises en kimonos descendent les rues. Je ne m'attendais pas à un tel calme dans une des principales destinations touristiques du Japon. Il doit bien y avoir un quartier plus animé quelque part. Je n'ai pas l'intention de rentrer me coucher si tôt, et il va me falloir trouver un endroit où manger.

Plus je marche, plus je découvre l'étendue de la ville. Ce qui me semble être un court trajet sur la carte me semble immanquablement interminable. Car bien entendu, je fais tout à pied... Kyoto est très mal desservie par le métro et n'ayant pas eu à prendre le bus une seule fois à Tokyo, je n'ai pas encore conscience qu'il s'agit de la manière la plus efficace de se déplacer ici.

Si Kyoto rayonne dans le monde entier pour ses magnifiques temples anciens, la ville en elle même est très urbaine. Mes pas finissent par me conduire, plus ou moins par inadvertance, dans une rue bien éclairée et animée. Des pokémons s'affichent fièrement sous chaque lampadaire, et les trottoirs sont bondés. J'ai enfin trouvé un endroit vivant. Les rues sont immenses, les bâtiments aussi, des sortes de centres commerciaux dans lesquels je n'ai pas très envie de m'aventurer. En m'enfonçant dans cette artère, je découvre de petites ruelles animées qui présentent beaucoup plus d'intérêt à mes yeux.

J'esquive du mieux que je peux les nombreux rabatteurs qui tentent de me vanter les mérites de leurs bars ou clubs privés. Des nuages de vapeur aux odeurs prometteuses qui me m'ouvrent l'appétit, restaurants et izakayas de tous les côtés, les cartes présentent parfois des prix exorbitants. Qu'il est difficile de choisir... Je veux tout voir avant de me décider et je commence à me perdre dans l'agencement labyrinthique de ces petites rues. C'est toujours pareil. Toujours. Je commence à chercher à manger lorsque j'ai faim et je finis par me décider lorsque je suis affamé. Pourquoi m'est-il si difficile de faire des choix ? Je vais passer cinq jours à Kyoto. J'aurai bien le temps d'essayer tout ce qui me fait envie...

Je finis par entrer dans un restaurant d'Okonomiyaki. Lorsque je vois arriver mon plat, la galette m'a l'air énorme. Je suis allé, quelques fois, dans un petit restaurant d'Okonomiyakis, près de chez moi, à Tokyo. Ils ne faisaient pas la moitié de ce qui se trouve dans mon assiette. Ça ne pouvait pas mieux tomber, les takoyakis d'Osaka me semblent bien lointains et j'ai terriblement faim.

Qu'il est agréable d'enlever ses chaussures après une longue journée de marche. Il n'est pas si tard lorsque je rentre à l'auberge de jeunesse, mais tout ce que j'avais pu lire avant de venir s'avère vrai : il n'y a pas grand chose à faire à Kyoto la nuit. A 19h tout le monde semble être confortablement installé dans son canapé. La journée a été longue, mais il n'est pas encore l'heure d'aller me coucher. J'ai le temps de sortir mon ordinateur, trier mes photos, donner quelques nouvelles à ma famille. Confortablement installé dans la salle commune de l'auberge, je profite pleinement de ce moment de calme. Je vais passer la nuit à Kyoto. Cette pensée me fait sourire. Demain commencera véritablement mon séjour dans le Kansai...

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